Waou!!!!
Cette année encore je me suis livré à la même réflexion: celle de
savoir si de son anniversaire l'on doit s'en réjouir ou en pleurer. S'il faille
se réjouir, de quoi? Et si d'aventure il faut pleurer pourquoi? Autant de
questions qui me taraudent l'esprit toutes ces dernières années à chaque fois
que la cloche m'annonce un tour d'horizon. Une chose est sûre, un anniversaire
c'est la grâce d'une année complète de vie qui n'est pas accordée à tout le
monde. Chacun peut le vérifier en sa manière. C'est aussi malheureusement un an
de moins dans votre compteur, mais faut-il s'en faire pour autant? Peut-être
oui, peut-être non. Tout dépend finalement de l'angle d'appréciation.
En ce qui me concerne, je suis resté à chaque fois anxieux face à ce
questionnement et souvent très triste si bien que j'ai voulu ne plus y penser.
Impossible! C'est un jour spécial, le jour au courant duquel on naquit. Et
comment l'oublier alors qu'en ce jour, un être cher faillit sacrifier sa propre
vie pour nous en donner? Et comment l'ignorer quand des dizaines voire des
centaines d'amis d'ici et là, par amour ou par opportunisme, par considération
ou par effet de mode, du fond du cœur ou par réflexe vous donnent l'espoir de
croire. Ils vous souhaitent des merveilles, vous expriment leur admiration,
leur amitié, leur sympathie et même souvent leur dégoût à votre égard. Juifs et arabes, noirs et blancs etc... Quelque
soit le postulat, il demeure que pour une raison ou une autre, ils ont pensé à
vous. Pas suffisant pour se sentir honoré? Moi si. Ce matin, alors que je me
suis réveillé avec une quarantaine de messages qui continuent à pleuvoir, je me
suis senti comme tel, mais aussi et surtout obligé. Obligé par mon devoir vis à
vis de moi-même et de mon entourage.
A ces messages, je répondis à un grand ami blogueur: « ça me
va droit au cœur, même si ça fait un an de combat en moins ». En
vérité je voulais dire « un an gaspillé sans véritable impact à mon
avis ». Il me trouva certainement dur avec moi-même et me rassura. Il
me dit: « ...quand on bosse comme tu le fais, on ne se plaint pas du
temps qui passe, et du poids de l'âge, parce que chaque poids qu'on porte,
c'est le dernier combat gagné. Peu importe demain, si ce n'est pas la joie
d'affronter de nouveaux défis pour améliorer le vécu des hommes ». Je
le trouvai très profond et très philosophique. Je souris sans être satisfait,
loin de me rassurer de ce qu'il appela « succès engrangés au fil des
ans », je trouvai son message comme un rappel à l'ordre d'une mission
non réellement amorcée. Je compris finalement ce que j'avais longtemps pensé
sans vraiment comprendre: prendre chaque jour comme le premier et le dernier et
faire le maximum de tel en sorte que, si le juge de la partie sonnait la fin de
la partie, qu'on en sorte tête haute. L'anniversaire dans ce sens est donc un
moment de bilan, de prospection et de grâce au Tout Puissant.
En attendant, je remercie le Seigneur Tout Puissant qui a voulu que
je reçoive les yeux ouverts, sur mes quatre pieds mouvant partout sous une tête
tranquille tous ces vœux. De même que je remercie chacun de vous qui avez
pensé à moi...
Merci à maman pour le sacrifice suprême de ce matin d'un 28 février
de notre ère...
Love and peace in the world...